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LA FEE REMERCIE LA COMMISSION EUROPÉENNE POUR L'AIDEFINANCIÈRE APPORTÉE AU PROJET EURO DE LA FEE
Peter Blackie
Commission Européenne,
DG II
La Commission Européennedélègue la mission du passage à l'euro auxprofessionnels comptables
Au printemps prochain, les premiers membres de la zone de lamonnaie unique seront choisis. Nous savons déjà qu'ilsconstitueront un nombre relativement important des quinze membres del'Union Européenne. Cela veut dire que dans quinze mois, lesdevises nationales céderont la place à l'euro pour latotalité des transactions financières (change,transferts interbancaires de grandes valeurs, actions, obligations ettransactions du marché monétaire). Au milieu de l'an2002, voire même avant, les devises nationales ne seront plusqu'un vague souvenir. Les avantages de la réduction descoûts des transactions, l'accroissement de concurrence sur lesprix et le renforcement du marché intérieur serontincommensurables. Chacun bénéficiera de laprospérité qui en découlera.
Aujourd'hui il est temps que les entreprises, grandes et petites,se préparent. Si elles ne l'ont pas encore fait, il fautqu'elles s'attellent à la tâche. Celles qui attendrontcourront le risque d'être désavantagées.
Il s'agit là d'un grand défi pour les entreprises:elles doivent à la fois adapter leur stratégie, leursactivités et leurs systèmes comptables à cettenouvelle situation.
Le rôle du conseiller professionnel est primordial, qu'il ouelle soit expert-comptable, banquier ou autre. Il est évidentque les professionnels comptables ont un rôle à jouer,non seulement en raison du lien étroit qui les unit àleurs clients mais aussi parce que des personnes extérieuresà l'entreprise lisent et se fient à leurs rapports.
C'est pourquoi j'ai eu grand plaisir à écouter lescommentaires du représentant de la FEE lors de laconférence de juillet à Paris. Il invitait lesprofessionnels comptables à enquêter sur lapréparation de leurs clients en vue de l'arrivée del'euro et sur les mesures prises pour garantir lacompatibilité de leurs systèmes avec l'euro, età formuler des commentaires appropriés dans leurslettres de recommandations.
Bien que les Directives en matière de Droit desSociétés exigent des audits pour les entreprisesau-dessus d'un certain seuil, le droit communautaire n'établitpas de normes d'audit. Quoi qu'il en soit, je peux vous garantirqu'ils seront nombreux au sein de la Commission et en particulier monpropre Commissaire Yves-Thibault de Silguy, qui possède uneresponsabilité particulière dans l'UnionMonétaire, ceux qui désirent voir la FEE aller encoreplus loin et soutenir ce qui a été dit à Paris.
Ce serait un excellent moyen de sensibiliser la profession sur ledevoir de mettre en garde les entreprises contre toutévénement qui pourrait compromettre leur avenir. Et ilne fait aucun doute que l'absence de préparation àl'introduction de l'euro pourrait, dans certains cas, conduireà la catastrophe.
La FEE suggère que les aspectscomptables de l'euro soient suivis par les auditeurs et par lagestion
L'introduction de l'euro
L'introduction de l'euro le 1er janvier 1999 aura sans doute desrépercussions sur les systèmes financiers desentreprises mais également sur l'entreprise engénéral et sur les marchés dans lesquels ellesévoluent. Si les entreprises ne se préparent pasà affronter les risques et par conséquent ne peuventcommercer en euro, elles seront vulnérables et courront lerisque de s'effondrer. Le moment de cette préparationdépendra de leur situation et de leur contexte, mais il estrecommandé de se préparer dès maintenant carà défaut de cela, les risques et les coûts n'enseront qu'accrus.
Les directeurs ont la responsabilité d'informer lesutilisateurs des comptes des entreprises des circonstancessusceptibles d'influer sur l'entreprise et parmi celles-ci le manquede préparation de l'entreprise en vue de l'introduction del'euro. Ceci, en revanche, ne fera qu'accroître le rôlede l'auditeur qui sera chargé de vérifier la justessedes rapports et des préparations (avec le risque ultime deréserve). Cependant l'objectif global de la FEE est de fournirtoute l'information nécessaire aux entreprises et de garantirque les risques de réserves ne touchent qu'une partie infimedes entreprises.
Les responsabilités de la gestion
Pour s'assurer que l'entreprise s'est correctementpréparée à l'introduction de l'euro, la gestiondevra établir les plans et faire les préparationsnécessaires pour garantir que les risques encourus parl'entreprise à l'arrivée de l'euro soient minimes. Lagestion doit également s'assurer que ces plans etpréparations soient entrepris au moment adéquat pour lemarché dans lequel l'entreprise évolue.
Les risques contre lesquels les entreprises devront seprémunir sont les suivants:
l'effet sur la position concurrentielle del'entreprise
l'impact sur les processus de production sans oublier les nouveauxprix stratégiques, la transparence accrue des prix et lesnouvelles conditions du marché;
les effets sur le marketing, la détermination des prix, lechoix d'une marque, le service à la clientèle et lesaccords de distribution;
les amendements aux systèmes de contrôle financier etde gestion des finances; et les changements requis pour lessystèmes informatiques.
Si l'entreprise venait à négliger ces aspects ellerisquerait d'être confrontée à de sérieuxproblèmes qui pourraient hypothéquer son avenir. Unvent contraire pourrait, par exemple, perturber sa positionfinancière y compris sa rentabilité, et si l'entrepriseest incapable de se conformer au calendrier de l'introduction del'euro, c'est-à-dire lorsque les devises nationales n'aurontplus cours légal, elle sera alors incapable de resterproductive.
Il y a de nombreux utilisateurs pour qui le bilan financier d'uneentreprise s'avère être une information capitale aumoment d'investir, de prêter de l'argent ou d'établird'autres formes de rapports commerciaux. Tous les utilisateurs desbilans financiers d'une entreprise doivent disposer d'une informationfiable et suffisante au sujet de l'entreprise sur laquelle ils basentleurs décisions. Dans le contexte de l'avènement del'euro, il est indispensable que cette information englobel'avancement des préparations de l'entreprise en vue del'euro.
Le rapport annuel de l'entreprise présenté devantles actionnaires lors de l'Assemblée généralecomprend généralement un rapport de gestion. Celui-cidevrait être utilisé pour informer sur lespréparations en cours pour l'arrivée de l'euro. Lerapport de gestion devrait inclure le point de vue de la gestion surl'impact possible de l'introduction de l'euro sur l'entreprise etfournir des détails sur les démarcheseffectuées.
Les entreprises ayant besoin d'un délai considérablepour se préparer correctement à l'introduction del'euro le 1er janvier 1999, la publication de l'état depréparation en vue de l'euro pourrait être utile dansles rapports financiers des exercices se terminant avant cette date.
La gestion des entreprises devrait donc prendre enconsidération, dans la préparation des bilansfinanciers de l'exercice se terminant le 31 décembre 1997 etdes exercices suivants, les éléments liésà l'euro qui pourraient porter atteinte aux entreprises et quijustifieraient donc une préparation aux changements propres audébut de la période de transition.
Les investisseurs, les gestionnaires de fonds, les analystes etles banques commencent tous à évaluer l'impact quel'introduction de l'euro aura sur les performances des entreprises.Le manque de préparation des entreprises ne feraqu'accroître les risques encourus par eux-mêmes maisaussi par ceux qui prêtent des fonds ou qui d'une façonou d'une autre financent l'entreprise. Ce même manque depréparation hypothéquera également le futur del'entreprise.
Bien que les marchés de capitaux manifestent un grandintérêt pour les performances futures des entreprises,cet intérêt ne fera que croître et lorsque lespays membres de la zone euro seront annoncés au printemps1998, les conséquences du passage à l'euro deviendrontle centre de leurs préoccupations. Et ces mêmesquestions intéresseront les autres agents économiquesqui sont en relations d'affaires avec l'entreprise.
L'impact sur l'auditeur
L'auditeur nommé devra évaluer lespréparations de la gestion en vue de l'introduction de l'eurodans le cadre de l'audit des bilans financiers.
L'étendue de la mission d'audit devra être convenueavec l'entreprise avant le début de l'audit et pourraêtre établie dans la lettre de mission de l'audit,lorsqu'un tel document est requis, ou dans toute autre forme d'accordentre les parties. L'auditeur devra faire mention des questionsrelatives à l'avènement de l'euro au moment dedéfinir l'étendue de l'audit. Par conséquent unesection devra être incluse dans la lettre de mission de l'auditou autre forme d'accord définissant clairement que l'auditeurs'engage à traiter les questions relatives àl'introduction de l'euro dans le cadre de son travail d'audit; celainfluencera le planning de l'audit et le processus de collecte ded'informations.
A la suite de l'audit, la lettre de recommandations fera unrapport de l'audit à l'organe approprié. Celui-cipourra être un comité des directeurs de l'entreprise, uncomité d'audit consultatif ou un conseil de surveillance,selon les exigences en matière d'audit et de gestiond'entreprise de l'Etat membre. Cette lettre devrait normalementidentifier toutes les faiblesses importantes de lacomptabilité et des systèmes de contrôle interne,apparues lors de la collecte d'informations de l'audit.L'introduction de l'euro aura des répercussionsconsidérables sur toute une série de systèmesinternes des entreprises, et la lettre de recommandations pourraitconstituer un bon moyen de communication dont disposerait l'auditeur,pour informer les cadres de direction, le comité d'audit outout autre organe approprié, de l'évaluation desfaiblesses possibles de l'état de préparation del'entreprise en vue de l'introduction de l'euro.
Il restera alors très peu (espérons-le)d'entreprises, où, selon l'avis de l'auditeur, l'impact del'introduction de l'euro sera tellement important et/ou l'entreprisen'aura pas pris les dispositions nécessaires pour lechangement à l'euro, hypothéquant en quelque sortel'avenir de l'entreprise, en l'an 2000 ou 2001 l'auditeur pourraitalors formuler des réserves dans son rapport. Le rapport del'audit devra alors faire référence au manque depréparation en vue de l'introduction de l'euro.
Résumé
La gestion des entreprises doit évaluer les incidences del'introduction de l'euro. Elle doit identifier les nouveaux risques,comprendre leurs conséquences pour l'entreprise et garder entête la dernière possibilité d'unerépercussion sur la continuité de l'exploitation. Ladirection des entreprises a le devoir de maintenir les utilisateursdes comptes des entreprises informés des problèmesimportants qui touchent l'entreprise et, par conséquent, elledevrait utiliser le rapport annuel pour informer sur lespréparations de l'entreprise en vue de l'euro. Il ne resteplus beaucoup de temps, et la pression exercée sur ladirection des entreprises par les analystes, les banquiers et lesmarchés financiers est susceptible d'augmenter sensiblementlors de l'annonce des membres de la zone euro au printemps prochain.
L'auditeur subit aussi des conséquences. Les auditeursnommés devront utiliser le processus d'audit pourévaluer les préparations des entreprises et pourinformer à la fois les directeurs et les actionnaires,lorsqu'il le jugera nécessaire, de son opinion. Lesentreprises mal préparées subiront la sanction ultimede l'audit à savoir un rapport avec réserves.
Une question souvent posée concerne la date à partirde laquelle les comptes des entreprises pourront êtrepréparés et déposés en euros. Danscertains Etats membres de l'UE, les entreprises ont lapossibilité de préparer et de déposer leurscomptes en toute devise autre que leur devise nationale.
Dans le cadre légal de plusieurs Etats membres, lapublication et/ou le dépôt des comptes estconsidéré comme étant une transaction avec lesecteur public. Les entreprises de ces Etats membres ne peuventpublier et/ou déposer leurs comptes en euros que lorsque celaleur est permis; dans le cas contraire, les entreprises doiventcontinuer à publier et à déposer leurs comptesdans la devise nationale et en écus (voir ci-dessous).Cependant les Etats membres peuvent permettre, mais ne peuventexiger, que les entreprises publient et déposent leurs comptesen euros jusqu'en 2002. Les principes de «ni obligation, niinterdiction» concernant l'utilisation de l'euro ontété institués lors du sommet de Madrid. Cesprincipes doivent être respectés aussi bien par lesEtats membres que par les agents économiques.
Les entreprises des Etats membres qui publient leurs comptesannuels et consolidés en devise nationale, ont le droit depublier leurs comptes en euros.
Vous trouverez ci-dessous une vue d'ensemble de lapréparation des comptes et des déclarationsd'impôts en euros pendant la période de transition,d'après les informations actuellement disponibles.
Le document de la Commission Européenne intitulé«La comptabilisation du passage à l'euro»établit les principes suivants pour faciliter la transitionpendant la phase B (1er janvier 1999 - 31 décembre 2001):
a) Les Etats membres devraient faire preuve deflexibilité pendant la phase B pour permettre aux entreprisesde publier leurs comptes en euros, y compris dans un butadministratif tel que la fiscalité.
b) Il n'y aura ni obligation ni interdiction pour les entreprisesd'utiliser la devise nationale ou l'euro.
c) Un cadre légal qui permettrait aux entreprisesd'établir et de publier leurs comptes en euros exclusivementdevrait idéalement être institué au débutde la Phase B.
d) Les entreprises ne devraient pas subir un traitement de faveurselon la date choisie pour l'adoption de l'euro. Toutes lesrègles importantes devront être neutres, établiesde façon claire et suffisamment à l'avance.
Le groupe de travail sur les impôts directs de la FEE sepenche activement sur la révision de tous les aspects fiscauxqui pourraient découler de l'introduction de l'euro. Dans lecadre de ce travail intensif, la FEE a accompli, en juillet de cetteannée, des démarches auprès du Commissaireresponsable pour le marché intérieur, le ProfesseurMario Monti, pour dénoncer le fait que certainesautorités fiscales nationales de certains Etats membresétaient peu disposées à accepter lesdéclarations fiscales et les paiements en euros pendant lapériode de transition. Dans sa réponse à la FEE,la Commission déclarait encourager les administrationsfiscales des Etats membres à accepter les déclarationsfiscales et les paiements en euros. Cet article montre lesprogrès faits en la matière, et la FEE, tout enmaintenant la pression sur la Commission à travers son groupede travail, est au demeurant très satisfaite.
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Autriche | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 pour remplacer la devise nationale. Le changement du Code Commercial autrichien est en préparation. | L'utilisation de l'euro est prévue pour le 01/01/99 pour le dépôt des déclarations fiscales uniquement et non pas pour le paiement des impôts. |
Belgique | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 pour remplacer la devise nationale (opinion CNC-CBN 173/ du 1er janvier 1997). | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 à la place de la devise nationale. |
Danemark | Aucune déclaration officielle | Aucune déclaration officielle. |
Finlande | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 pour remplacer la devise nationale. | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 à la place de la devise nationale. |
France | Aucune déclaration officielle mais le comité national de l'euro a recommandé d'amender la réglementation française afin que l'euro puisse être utilisé à partir du 01/01/99 en remplacement de la devise nationale. | L'utilisation de l'euro est prévue pour le 01/01/99 pour le paiement des taxes mais pas pour le dépôt des déclarations fiscales. |
Allemagne | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 à la place de la devise nationale (proposition du Ministère de la Justice Fédéral d'amender le Code Commercial). | Aucune déclaration officielle. |
Grèce | Aucune déclaration officielle | Aucune déclaration officielle. |
Irlande | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 à la place de la devise nationale (Plan de Changement National du Département des Finances). | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 à la place de la devise nationale (Plan de changement national du Département des Finances). |
Italie | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 à la place de la devise nationale (projet de loi approuvé par le Conseil du Cabinet italien le 3 juin 1997). | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 à la place de la devise nationale (projet de loi approuvé par le Conseil du Cabinet italien le 3 juin 1997). |
Luxembourg | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 à la place de la devise nationale comme toute autre devise. | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 à la place de la devise nationale. |
Pays-Bas | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 à la place de la devise nationale. | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/97 à la place de la devise nationale. |
Portugal | Aucune déclaration officielle mais la Comissão de Normalização Contabilistica prépare des directives pour que l'euro puisse être utilisé à partir du 01/01/99 pour la comptabilité et la fiscalité.
| Aucune déclaration officielle mais la Comissão de Normalização Contabilistica prépare des directives afin que l'euro puisse être utilisé à partir du 01/01/99 pour la comptabilité et la fiscalité. |
Espagne | Aucune déclaration officielle mais le gouvernement a déclaré qu'il introduirait une législation afin que l'euro puisse être utilisé à partir du 01/01/99 pour la comptabilité et la fiscalité. | Aucune déclaration officielle mais le gouvernement a déclaré qu'il introduirait une loi afin que l'euro puisse être utilisé à partir du 01/01/99 pour la comptabilité et la fiscalité. |
Suède | Aucune déclaration officielle. Une enquête publique est en cours. | Aucune déclaration officielle. |
Royaume-Uni | L'euro peut être utilisé à partir du 01/01/99 à la place de la devise nationale comme toute autre devise. | Aucune déclaration officielle. |
Un exportateur de saumon irlandais entredans l'ère de l'euro
Il est impossible de l'affirmer avec certitude mais KenmareSalmon, un petit exportateur de denrées gastronomiquesbasé en Irlande, doit être aussi préparépour l'introduction de la monnaie unique que tout autre entreprise dela même taille en Europe.
Avec un chiffre d'affaires de 1,5 millions de livres irlandaises(2 millions d'écus) par an, cette entreprise ne faitcertainement pas partie de la cour des grands de l'Europe. Maisexceptionnellement, cette petite entreprise a beaucoup àgagner de la monnaie unique puisque 95% de ses produits sontexportés.
La plupart des ces exportations se faisant avec l'Europe, Kenmarea décidé que le mieux serait d'être prêt leplus tôt possible à travailler en euros. Lepropriétaire-gérant a pris en charge la planificationen vue de la monnaie unique et l'analyse de l'impact surl'entreprise.
Les opérations de son entreprise sont effectivementtrès simples. Malgré sa petite taille, il est leprincipal exportateur de saumon fumé irlandais en Europecontinentale, comptant parmi ses clients des magasins de luxe, desrestaurants cinq étoiles et des hôtels. La moitiédes exportations de l'entreprise est destinée aux multiplesmagasins de détail en Belgique et aux Pays-Bas et l'autremoitié aux distributeurs de produits alimentaires de luxe enAllemagne, aux Pays-Bas et en Belgique encore, en Suisse, en Italie,en France, en Espagne, en Autriche et à Singapour. Sonpoisson, commercialisé sous sa propre marque ou sous la marquede ses distributeurs, est distribué toutes les semainesà dix pays différents.
Malgré le succès que constitue cette«mainmise» sur le marché européen etétranger, l'entreprise Kenmare a gardé uncaractère plus artisanal qu'industriel. Elle comptetrès peu d'employés, un nombre limité de clients(entre un et trois dans chaque pays) et requiert peud'investissements de capitaux puisque la plupart de la production estfaite à la main. Mais avec une clientèleessentiellement européenne, Kenmare avait toutintérêt à étudier très vite leseffets de l'introduction de l'euro. Elle l'a fait au moyen d'uneanalyse des impacts qui examinait systématiquement l'effet del'euro sur ses clients, ses produits, ses concurrents, sesfournisseurs et ses opérations internes.
Les clients: seuls deux comptes sont facturés dans leurspropres devises. Tout le reste est facturé en livresirlandaises. Les clients français peuvent payer en francsfrançais au compte bancaire français de l'entreprise.Facturer en euros leur faciliterait la tâche ainsi qu'àKenmare. Excepté les clients de Singapour et de Suisse, tousles autres sont dans des pays censés participer à lapremière vague de la monnaie unique. La devise suissecontinuera sans doute à s'aligner sur le deutschmark. Lesclients de Singapour sont facturés en livres irlandaises.
Les produits: L'euro n'aura aucun impact sur le produitlui-même qui est vendu principalement à un poidsvariable et à un prix non déterminé.L'entreprise bénéficiera des réductions descoûts de change.
Les concurrents: L'euro aura peu d'impact en ce qui concerne lesconcurrents qui commercent dans la zone de l'UME.
Les producteurs écossais pourraient obtenir un avantageconcurrentiel important si la livre sterling restait en dehors de lamonnaie unique et si elle chutait par rapport à l'euro.
Les fournisseurs: Le principal produit de Kenmare, le saumon, estune denrée bien cotée sur le marchéinternational. Il s'ajustera légèrement selon la valeurd'entrée de la livre irlandaise dans la monnaie unique. Lesfrais bancaires et les paiements d'intérêts devraientdiminuer. Le conditionnement et le transport sont fournis soit parl'Irlande soit par d'autres pays de la zone de l'UME.
L'organisation interne:
Marketing et ventes
La double tarification en livres irlandaises et en écuscommencera en juin 1998. Il ne s'agit que d'une légèremodification de la procédure actuelle. La plupart des clientssont facturés en livres irlandaises avec le taux de change dujour inscrit en haut de la facture.
Les paiements et les reçus sont traités par les deuxcomptes bancaires irlandais et le compte français. Des comptesbancaires en euros seront ouverts dès que possible danschacune de ses banques. Kenmare espèrebénéficier de taux d'intérêtsinférieurs sur son découvert.
Communication
Kenmare commencera à facturer en écus/livresirlandaises sept mois avant la transition à l'euro pourhabituer les clients à traiter en euros avec l'entreprise.Cependant les gros clients établiront leur propre calendrierpour le début des transactions en euros.
Production, développement du produit et approvisionnement
Etant donné qu'il n'y a pas de prix deréférence pour le saumon fumé vendu au kilo, lachaîne de production et le conditionnement ne devraient pasêtre modifiés.
Etiquetage
Les codes-barres resteront tels quels. Des codes-barres pour desvaleurs au détail variables peuvent êtreprogrammés en quelques minutes sur les balancesélectroniques, tels qu'ils sont déjàprogrammés en francs français, en deutsch- marks, enfrancs belges et en florins.
Approvisionnement
Kenmare s'approvisionne déjà en biens et en servicesen Europe. L'euro aura pour effet d'augmenter la transparence desprix.
Comptabilité et finances
L'entreprise suivra les conseils de ses auditeurs mais lesprochains bilans financiers (31 mai 1998) en livres irlandaisescomprendront une colonne supplémentaire en écus pourpermettre une meilleure comparaison avec les années suivantes.
Opérations bancaires
L'euro permettra à l'entreprise de chercher les meilleursservices bancaires et les taux d'intérêts les plus bassur son découvert.
Systèmes informatiques
Il y aura très peu, voire même aucuneconséquence, sur les systèmes informatiques de Kenmarequi se limitent à des logiciels comptables de base et deslogiciels de registre des salaires.
Ressources humaines et problèmes légaux
Une mise à jour des logiciels de registre des salairespermettra à l'entreprise de changer les paiements des salairesen euros du jour au lendemain. Ce changement est prévu pour2001.
Kenmare a fait tout ce qui était en son pouvoir pourêtre prêt à commercer en euros dès quecelui-ci aura cours légal. En tant que petite entreprisecependant, elle sait qu'elle ne doit pas nécessairement lefaire. Un client (une chaîne de supermarchés belge)assure un tiers de ces ventes et deux fournisseurs (producteurs desaumon irlandais) assurent la moitié de son approvisionnement.Il ne reste plus à Kenmare qu'à choisir la date de latransition à l'euro.
Remy Benoit, propriétaire-gérant deKenmare Salmon.
Activité euro du CROC au Portugal
La Chambre portugaise des auditeurs (Câmara dos RevisoresOficiais de Contas) a concentré ses efforts sur la diffusionde l'information relative des incidences de la monnaie unique sur lesentreprises. Ce travail, qui a débuté enfévrier, était une réponse aux demandes de lacommunauté des entreprises portugaises pour plus d'informationsur les effets pratiques de l'euro.
L'un des projets de la Chambre a été de traduire lespublications de la FEE sur l'euro, y compris les Euronews et leschecklists de la FEE en portugais. Celles-ci ont étémassivement distribuées, non seulement aux membres de laChambre mais aussi à des personnes du monde professionnelextérieures à la Chambre, qui bénéficientainsi de la même information.
Pour aider la distribution, «le corpsexpéditionnaire» de la Chambre a constitué unebase de données de 150 destinataires au sein de lacommunauté des entreprises. Cet organe a envoyé 3.000checklists, en format papier et numérique, en utilisant cettebase de données et aussi à travers les associésde la Chambre. En établissant des liens plus étroitsavec les organisations telles que le CGD Infocenter, L'AssociationIndustrielle Portugaise, L'Association Industrielle de Porto etl'Association Industrielle de Minho, ainsi que la professioncomptable, la Chambre a pu mettre les informations de la FEE àla disposition d'un plus grand nombre de personnes.
En plus de cela, la Chambre a organisé desconférences et des séminaires au sujet des incidencescomptables de la monnaie unique. Une douzaine de séances ontdéjà eu lieu et d'autres sont prévues avant lafin de l'année. Le programme du séminaire aciblé le pays tout entier, la preuve en est que cesréunions se sont déroulées en Algarve, auxAçores, à Lisbonne, à Minho, àMadère et à Porto. La moyenne de fréquentationde ces séminaires variait entre 100 et 150 personnes.
Le «corps expéditionnaire» de la Chambre envisagede créer un groupe de travail de six personnes chargéd'organiser un programme de séminaires et deconférences plus intensif pendant l'année 1998. LaChambre espère également accueillir la prochaine euro-conférence de la FEE et des accords sont en cours pour queLisbonne soit le siège de la conférence de mai 1998.
Enfin, la Chambre a distribué l'euro-questionnaire de laFEE. La réponse des entreprises était positive. Laconclusion qui semble s'imposer est qu'elles pensent avoir besoin deplus d'informations sur l'euro. L'objectif de la Chambre estd'essayer de satisfaire ce besoin et d'aider les entreprisesportugaises dans cette transition à la monnaie unique.
Antonio Coelho.
Vérifiez les coûts de latransition, conseille un détaillant hollandais
Aucun secteur ne sera plus touché par les coûts etles difficultés de l'avènement de la monnaie unique quele secteur de la vente au détail. Royal Ahold, une grandechaîne de supermarchés basée aux Pays-Bas etayant des magasins dans le monde entier, analyse une séried'études approfondies qui ont mis la lumière sur desproblèmes particuliers entre autres les coûtsengendrés par le paiement de centaines de produits par desmillions de clients en une toute nouvelle devise.
Par l'intermédiaire de sa principale entreprise auxPays-Bas, Royal Ahold est le leader du marché avec environ 650supermarchés Albert Heijn et un chiffre d'affaires de plus de10 milliards de florins (4,5 milliards d'écus). En Europe,Royal Ahold est implanté au Portugal, en Espagne, en Pologneet en République Tchèque. Aux Etats-Unis, il faitpartie des plus grandes chaînes de magasins avec un chiffred'affaires de 14 milliards de $ (12,6 milliards d'écus) paran. Ce groupe dirige également des magasins en Asie et enAmérique Latine et le chiffre d'affaires de 1996 atteignait 24milliards de $ (21,6 milliards d'écus).
Royal Ahold a commencé à se préparer àl'euro dans les quartiers généraux de son entreprise deZaandam aux Pays-Bas il y a environ un an. Il devint bientôtévident que, d'un point de vue logistique, le groupe pouvaitassurer que tous ses magasins et ses systèmes pouvaientsupporter l'introduction de l'euro. Cependant, les coûtsseraient assez élevés.
Le problème des détaillants tels que Royal Ahold estqu'ils traitent avec un grand nombre de clients individuels. Il estdu devoir du détaillant de s'assurer que chacun de ses clientsest à l'aise avec la nouvelle devise. Ceci signifie, parexemple, que les détaillants devront dans un premier tempsprocéder à un double affichage des prix en euros et enmonnaie nationale, et il pourrait y avoir jusqu'à 8 prixaffichés. Les supermarchés Albert Heijnprocèdent à des centaines de changements de prix parsemaine, de sorte que la complexité administrative du doubleaffichage des prix est énorme. Pour les détaillants, leproblème pratique principal constitue la période de sixmois de double circulation des devises prévue pour 2002. LesPays-Bas ont six billets et six pièces différentes.L'euro en comptera huit de chaque. Cela signifie que pendant sixmois, les caisses enregistreuses d'Albert Heijn devront manipuler 14billets et 14 pièces &endash; plus du double de ce qu'ellesfont maintenant.
Dans le cadre de sa planification, Royal Ahold a envisagédifférents scénarios impliquant les clients aux caissesde sortie pendant ces six mois. Les risques de confusion sontinfinis. La double circulation de devises engendrera des transactionscompliquées avec des clients qui payeront par exemple enflorins mais demanderont le reste en euros ou qui payeront une partiede la note en florins et demanderont combien il reste à payeren euros.
Etant donné l'échelle d'exploitation d'uneentreprise comme Royal Ahold, ceci engendrera des coûtssupplémentaires assez importants. Albert Heijn par exemplefait environ six millions de transactions sur ses caissesenregistreuses par semaine. En supposant que les paiements pendant lapériode de double circulation de devises durent 15 secondes deplus par transaction, cela signifie que les clients passeront 26.000heures de plus par semaine à la caisse de sortie, et cechiffre peut être extrapolé sur une plus longuepériode de temps et sur tout le marché. Sur six mois,il y aurait 680.000 heures supplémentaires.
Il n'est donc pas surprenant que les directeurs desupermarchés hollandais soient inquiets. Tant que les banquesne seront pas tenues d'offrir des facilités en deux devises,les détaillants eux n'auront pas le choix. Ils devrontaccepter les deux devises et plus cette période sera longue,plus les coûts et les risques seront élevés. Lasolution réside dans la réduction de cettepériode de double circulation des devises.
Il semblerait également plus logique, du point de vue d'undétaillant, de prévoir un «big bang» enfévrier par exemple. On éviterait ainsi le mois le pluschargé de l'année à savoir décembre età ce moment les consommateurs auraient reçu leurpremier chèque de salaire en euros. Cela laisseraitégalement plus de temps aux banques et aux magasins pour sepréparer et former leur personnel.
Malgré cela les coûts imposés auxdétaillants resteront importants. Eurocommerce, l'organisationdes détaillants et des grossistes européensbasée à Bruxelles, a calculé que les coûtsde l'introduction de l'euro pour les détaillants seraient de1,1% à 1,8% du chiffre d'affaires. Une enquête de KPMGaux Pays-Bas a confirmé ces chiffres. Pour lesdétaillants de produits alimentaires, de tels coûtsabsorberont les bénéfices de toute une année.Cela signifie que des changements réduisant les coûts outout autre forme de compensation sont primordiaux pour lesdétaillants. Augmenter les prix au détail seraitimpossible puisque cela affecterait directement le pouvoir d'achatdes clients et, en particulier, de ceux qui ont des revenus plusmodestes.
Si les détaillants venaient àbénéficier d'une compensation, le meilleur moyen seraitd'instituer un remboursement de la TVA équivalent auxcoûts de l'adaptation à l'euro. La TVA estconsidérée comme le meilleur moyen de compenser l'euro,puisqu'il s'agit d'une taxe sur le chiffre d'affaires et que laplupart des coûts seront plus ou moins établisproportionnellement au chiffre d'affaires.
Le commerce au détail considère cette compensationcomme essentielle. La portée de cette compensation pourraitêtre considérablement réduite si les accordsadministratifs pour le changement optaient pour la diminution descoûts. La solution «big bang» le permettrait.
Les détaillants devront accepter les deux devises et pluscette période sera longue, plus les coûts et les risquesseront élevés. La solution réside dans laréduction de cette période de double circulation desdevises.
Andre Buitenhuis, senior vice-président,finances et affaires fiscales, Royal Ahold.
Vos systèmes comptablessont-ils compatibles avec l'euro?
De nombreux organismes étudient l'impact de l'introductionde l'euro sur leurs entreprises. Une des questions les plusfréquemment posées est «Mon systèmecomptable est-il compatible avec l'euro?». La plupart desvendeurs de logiciels déclarent que leurs produits sont ouseront compatibles avec l'euro, mais comment pouvons-nous garantirque leurs produits seront adéquats? Après tout, lessolutions proposées n'ont pas étééprouvées, et le problème touche le cÏurdes opérations comptables de l'organisme.
Deux phases importantes peuvent êtredifférenciées lorsqu'on considère l'introductionde l'euro: la phase de transition, pendant laquelle les organismespeuvent choisir de convertir ou non (principe de «ni obligation,ni interdiction») et la phase de conversion, ou le momentprécis dans le temps où l'entreprise choisira deconvertir toutes ses données et publications d'étatsfinanciers de la devise nationale en euros.
Phase de transition
En ce qui concerne la phase de transition, nous devons nous poserun certain nombre de questions précises sur les applicationscomptables de l'organisme:
1. Le système est-il multi-devises? Il s'agitlà d'une condition préalable puisque tous lespartenaires commerciaux ne convertiront pas au même moment.Mais cela va plus loin encore. Une organisation devrait êtrecapable de préparer des factures en euros (différentede la devise de base). Ceci peut s'avérer important si, parexemple, les clients d'une organisation désirent êtrefacturés en euros avant que l'organisation elle-même nese soit convertie à l'euro. Les comptes payables en eurospeuvent être traités comme toute autre deviseétrangère, de sorte qu'aucun problèmeparticulier ne se poserait si le système est doté d'unecapacité multi-devises.
2. Le système peut-il traiter (facture d'achat et de vente)des paiements dans une devise différente de celle du document(par exemple la facture)? Etant donné qu'il n'y a aucunedifférence légale entre la devise nationale d'un EtatMembre participant et l'euro, une facture en deutschmarks parexemple, peut être payée en euros ou vice versa. Laquestion n'est pas seulement de savoir si le système comptableacceptera l'entrée de ces paiements mais aussi si lesystème comptable fera correspondre ces paiements.
3. Le système comptable utilise-t-il un taux de conversionde part et d'autre? Le Règlement du Conseil 1103/97 interditl'utilisation des taux de change inversés entre l'euro et ladevise nationale.
4. Le système peut-il supporter la triangulation? Il n'yaura pas de taux de change direct entre les devises nationales desEtats membres participants; toutes les devises serontexprimées en tant que sous-valeurs de l'euro, et la conversionentre elles doit être faite, d'après la loi, en passantpar l'euro. Les taux de change directs entre les devises nationalespeuvent engendrer des différences si on les compare auxrésultats obtenus par la procédure légale deconversion, c'est pourquoi ils ne doivent pas êtreutilisés.
5. Le système comptable doit-il supporter une doublecomptabilité? La double comptabilité est une solutionaux problèmes de l'euro mais la compatibilité avecl'euro n'est pas une condition préalable.
6. Le système peut-il traiter les décimales? Lesystème comptable ne devra pas nécessairement stockerdeux décimales (même si cela est cependantpréférable) mais devrait être capable deprésenter toutes les données monétaires quiutilisent deux décimales sur les écrans et lesrapports. Seules les entreprises des pays de l'UE qui n'ont pasactuellement des décimales dans leurs livres devrontréfléchir à la question. De plus, les taux deconversion comprennent 6 chiffres significatifs. Parconséquent, les taux de change entre l'euro et la devisenationale devraient accepter au moins 4 positions pour lesunités et 6 positions pour les décimales.
7. L'organisme doit-il disposer de listes de prix en devisenationale et en euro? Le système est-il préparéà afficher et à imprimer les listes de prix dans lesdeux devises? Les deux listes seront-elles en rapport ou devront-elleêtre faites manuellement et le système peut-il lesupporter? Le système de gestion des commandes peut-ils'adapter à cette situation?
Les questions susmentionnées visent les capacitésdes systèmes comptables d'un organisme. Chaque organisationdoit être consciente que de nombreuses autres applicationspeuvent être remises en cause lors de l'introduction de l'euro,par exemple :
Applications de production et logistique
Transfert de données électroniques
Systèmes informatiques de gestion
Applications PC
Systèmes périphériques tels que les guichetsautomatiques de banques et les terminaux de points de vente.
Ces applications devront être examinées et convertiesdans les mêmes délais que les applications comptables,ce qui aura des incidences importantes sur l'organisme.
La phase de conversion
Les questions abordées durant la phase de conversionviseront plutôt les projets que les systèmes. Toutes lesdonnées monétaires devront être converties eneuros sur une très courte période. Cependant, si unsystème est capable de supporter la phase de transition, il lesera également pendant la phase de conversion etau-delà. Plusieurs organismes se fieront à leur vendeurde logiciels pour garantir la compatibilité du systèmeavec l'euro. Les questions suivantes aideront àdéterminer l'aptitude des europroduits et le soutien que levendeur pourra apporter:
1. Le vendeur a-t-il des ressources suffisantes pourentreprendre la conversion (changements tels que le 1er janvier 2000)et comment s'y prendra-t-il?
2. Comment seront traitées les données historiques(l'année précédente devra égalementêtre convertie pour le reporting financier)?
3. Comment les employés de l'organisme seront-ilsformés pour cette opération critique?
4. Le système peut-il être converti au milieu del'exercice comptable?
5. Tous les détails seront-ils convertis et ensuite lestotaux calculés ou les totaux seront-ils eux aussi convertis?Dans le premier cas, l'Actif ne sera pas nécessairementégal au Passif et le rapprochement des totaux par exemple (BEFversus Euro) ne sera pas nécessairement possible. Dans ledeuxième cas, la somme des décomptes ne sera pasforcément égale au total converti.
6. En convertissant les décomptes des transactions, lePassif ne sera plus forcément égal à l'Actif enraison de l'arrondi des devises. Quel compte devra êtremodifié ou devrons-nous porter la différence sur uncompte spécial «différence résultant de laconversion de devises»?
Kris Van Aken, Consultant Arthur Andersen
Les logiciels multi-devises sont-ilsla solution?
Les banques et les entreprises en Europe seront toutesconfrontées à un problème informatique importantavant l'arrivée de l'euro: comment traiter lesopérations en une toute nouvelle devise, à savoirl'euro, qui n'est pas séparée des deviseseuropéennes actuelles mais parallèle à elles.
Il s'agit là d'un problème bien plus grave que ne lelaissent transparaître les apparences. Il est vrai que lessystèmes comptables sont parfaitement capables de faire destransactions dans n'importe quelle devise et de les convertirgrâce au taux de change spécifié parl'utilisateur.
Le problème est que l'euro n'est pas seulement une autredevise pouvant être changée et convertie comme lesautres. En fait, lorsque les taux de change auront étéfigés au 1er janvier 1999, l'euro ne sera plus une «autredevise»: il sera tout simplement un autre moyen d'exprimerchaque devise nationale des Etats membres participant àl'euro.
Plusieurs solutions ont été envisagées pourrésoudre ce problème. Plus particulièrement, ila été proposé que les entreprises utilisent desconvertisseurs. Ceci donnerait une certaine flexibilité auxsystèmes informatiques de la monnaie unique, enéchelonnant l'adaptation des systèmes sur lapériode de transition.
Une autre solution proposée est d'enregistrer chaquetransaction commerciale en devise nationale et en euros. Cettedeuxième solution conviendrait tout particulièrementlorsque les bases de données et les systèmes detraitement de données peuvent êtredifférenciés clairement l'un de l'autre. Lamodification des systèmes de traitement des donnéesserait réduite au minimum, leur permettant ainsi de traiterles opérations soit en euros soit en devise nationale.
Je désirerais cependant examiner une troisièmesolution qui a bénéficié, à mon sens,d'un soutien injustifié: l'utilisation d'un logicielmulti-devises. Celui-ci présente un intérêt toutà fait superficiel. En traitant l'euro comme une nouvelledevise, les entreprises évitent de changer les systèmesinformatiques, en utilisant le logiciel qui traite actuellement lesconversions entre, par exemple, les deutschmarks et les francsfrançais, pour convertir également les deutschmarks eneuros.
Cette proposition se base en fait sur des idéesrelativement confuses concernant le statut réel des devisesnationales et de l'euro. Ce que les défenseurs des logicielsmulti-devises semblent oublier est que les devises nationales desEtats membres participants n'auront plus cours légal sur lesmarchés à partir du 1er janvier 1999 et qu'ellesdeviendront des subdivisions non décimales de l'euro.
Les systèmes informatiques par conséquent, netraiteront pas différentes devises mais la même deviseexprimée de façon différente. A titre d'exemple,les clients des banques ne devront pas tenir deux comptes bancairesséparés, un pour les transactions en devisesparticipantes et un autre pour les transactions en euros. Ils devrontseulement avoir un compte car il n'y aura aucune différencemonétaire entre un solde bancaire exprimé endeutschmarks et celui exprimé en euros.
Cela-veut dire que les systèmes multidevises engendrent descomplications inutiles. De tels systèmes se basent surl'hypothèse que chaque transaction doit êtreenregistrée dans le système comptable national mais queseules les transactions internationales exigent l'enregistrement desdonnées en rapport avec le change et les taux de commission.
Lorsque l'euro aura été introduit, il estévident que cela n'aura plus aucun sens pour les transactionseffectuées dans un même pays: les systèmesinformatiques doivent être capables d'exprimer des transactionsmême à l'intérieur des frontières, eneuros et en devise nationale. De plus, lorsqu'il y aura un taux dechange entre les devises nationales et l'euro, ce taux serafigé irrévocablement au 1er janvier 1999 au plus tardet ne fluctuera pas. Il ne serait donc pas logique d'enregistrer lestaux de change.
De plus, le mécanisme de change entre lesdifférentes devises nationales est soumis à desrègles particulières: une conversion directe entre deuxdevises participantes est impossible et doit se faire via l'euro.Ainsi une conversion francs français/deutschmarks se fera parune conversion franc/euro suivie d'une conversion euro/deutschmark,pour éviter les coefficients de conversion croisés.
Les systèmes multi-devises éprouverontégalement quelques difficultés à venir àbout des accords monétaires complexes des entreprises pendantla période de conversion. Il est possible de distinguer sixéléments dans les systèmes de traitement d'uneentreprise. Si une entreprise ne convertit pas ses systèmesà l'euro en un «big bang» - et rares sont ceux quiprendront un tel risque &endash; les systèmes de l'entreprisedevront alors enregistrer les devises séparément pourchacun de ces six éléments:
une devise pour la transaction
une devise pour l'enregistrement de la transaction
une devise pour la comptabilité
une devise opérationnelle
une devise de référence
une devise utilisée pour le reporting financier dans lespays étrangers
Il est dès lors nécessaire que le systèmeinformatique distingue clairement ces différents usages de ladevise et que l'on puisse obtenir à tout moment une imageprécise de la condition réelle de la deviseutilisée. Les logiciels multi-devises ne sont pasadaptés pour faire cela.
En raison du besoin de multiples conversions entre l'euro et lesdevises participantes, les entreprises pourraient se créer desmarges de conversion purement techniques pendant la période detransition. Malgré leur caractère technique, ellesdoivent apparaître dans les rapports financiers. Lemécanisme administratif par lequel ces marges techniques seréalisent et doivent être reportées est propre aupassage à la monnaie unique et n'est pas reconnu par lessystèmes multi-devises.
De cette façon, mis à part dans les entreprises depetite taille, les systèmes multi-devises ne peuventrésoudre les différents problèmes liésà la phase de transition. Aussi malheureux que cela puisseêtre, les entreprises doivent se méfier de leurslogiciels multi-devises et envisager peut-être une modificationsubstantielle de leurs systèmes.
En traitant l'euro comme une nouvelle devise, les entreprisesévitent de changer les systèmes informatiques, enutilisant le logiciel qui traite actuellement les conversions
Hervé Sitruk, Directeur Général,Management, Systèmes Bancaires et Interbancaires etTechnologies (MANSIT).
L'euro fait ressortir quelques questions surla TVA encore non résolues
Une des aberrations du processus d'intégrationeuropéenne est que tandis que les hommes politiques ontréussi à implanter rapidement la monnaie unique, ilsont échoué quant à l'harmonisation d'un desproblèmes les plus prosaïques à savoir celui destaux d'imposition indirecte.
Comparé à l'importance historique de lacréation de l'euro, les discussions sur les taux relatifs dela Taxe sur la Valeur Ajoutée peuvent sembler ridicules, maiselles auront un effet macro-économique réelaprès le 1er janvier 1999. Pour l'instant, les taux de TVAstandards dans l'UE varient entre 15% et 25%, en dépit del'abolition des frontières fiscales en 1993. Mais avecl'avènement de l'euro, les prix deviendront plus transparents,et la différence entre les taux de TVA plus évidente.Les consommateurs pourront plus facilement prospecter lemarché. Les prix seront comparables immédiatement etles fluctuations des taux de change ne gonfleront ni ne feront tomberfacilement les prix d'un pays par rapport à un autre.Néanmoins, il reste à voir si l'euro imposera aux Etatsmembres d'adopter un régime commun de TVA.
Ce raisonnement s'applique différemment aux voitures (ouautres moyens de transport) pour lesquelles existe un régimespécial. Aujourd'hui, les voitures achetées par desparticuliers dans un Etat membre et immatriculées dans unautre sont normalement taxées dans le pays del'immatriculation et non pas dans le pays d'achat. Bien que celasignifie que les particuliers ne peuvent bénéficier dutaux de TVA le plus bas, l'introduction de l'eurorévélera aux consommateurs les prix hors TVA de chaqueEtat membre.
Actuellement, le Danemark est le pays où les prix desvoitures hors TVA sont les plus bas. Mais très peu depersonnes, à l'exception des Danois, achètent leursvoitures au Danemark principalement en raison des coûts et durisque de change sur la couronne danoise. A partir du 1er janvier1999, un client avec un compte libellé en euros pourra acheterune voiture chez un concessionnaire danois qui acceptera un paiementen euros (en supposant que le Danemark fasse partie de la monnaieunique).
Si l'acheteur est un résident français, ilimmatriculera sa voiture en France et paiera une TVA de 20,6%. Si lesconcessionnaires français ne sont pas capables de concurrencerles prix hors TVA du Danemark, ils remarqueront l'impact sur leurchiffre d'affaires lorsque l'euro aura cours légal. Lesrecettes de la TVA en France diminueront, la TVA due étantcalculée sur le prix de vente (inférieur) du Danemarket non sur le prix de vente français.
La question des taux de TVA pourrait être un facteur quiinfluencerait les entreprises de détail à setransférer, en particulier dans les zones frontalières.Nous assistons à des regroupements de pays tels que la Franceet l'Allemagne en des régions où le détaillantpourrait décider de s'installer en Allemagne plutôtqu'en France pour bénéficier du taux de TVAinférieur de l'Allemagne.
Ce point s'applique également à l'industrie de ladéfense qui approvisionne les gouvernements; le fournisseurpourrait avoir un intérêt à approvisionner lesgouvernements concernés à partir d'un pays qui appliquele taux de TVA le plus bas.
Ces questions macro-économiques et légalesconstituent l'une des principales préoccupations desdécideurs européens de la TVA mais ceux-ci ne devraientpas les laisser faire de l'ombre aux questions pratiques et crucialesque se posent les entreprises et leurs conseillers. Par exemple, lesentreprises voudraient savoir si elles devront remplir leursdéclarations d'impôts et payer leur TVA en euros ou endevise nationale, et ce à partir de quelle date.
Même si une entreprise tient ses comptes en euros, elledevra, dans certains Etats membres, remplir ses déclarationsTVA et fiscales et payer dans la devise nationale jusqu'au 31décembre 2001 et ne pourra payer et remplir sesdéclarations en euros qu'à partir du 1er janvier 2002.La France, par exemple, a décidé d'accepter lespaiements d'impôts (mis à part certains impôtsmoins importants) en euros à partir du 1er janvier 1999 maiselle a spécifié que les déclarations fiscalesdevraient être remplies en devise nationale jusqu'au 1 janvier2002. Ceci ne devrait pas causer trop de difficultés puisqu'ilsera très simple de convertir un solde TVA en euros en unsolde en devise nationale.
Cette question pourrait être plus compliquée pour ledétaillant qui ne serait pas capable de déterminer letaux de TVA du produit vendu dans le point de vente. Les recettesdans la phase C en euros et en devise nationale devront êtreréparties, en les arrondissant uniquement à sixdécimales. Dans une entreprise avec un chiffre d'affaires deplusieurs centaines de millions de francs français ou demilliards de lires, ceci pourrait donner lieu à des paiementssupérieurs ou inférieurs de TVA. Les commerces dedétail éprouveront encore plus de difficultéslorsque les prix seront cotés dans les deux devises puisque,par définition, ces chiffres seront arrondis. Lesadministrations fiscales des Etats membres devront êtreflexibles.
Les entreprises n'aiment pas avoir à changer lessystèmes dans un tel climat d'incertitude. Les administrationsfiscales doivent commencer dès maintenant àdéfinir clairement leur position afin que les entreprisespuissent commencer à se préparer à accueillirl'euro.
Où est-ce que vous allez acheter votre voiture?
Stephen Dale, Président, groupe de travail dela FEE sur l'imposition indirecte.
Les activités du projet euro dela FEE
Deux grandes activités supplémentaires de la FEEportent actuellement leurs fruits; voici les résultats de lapremière enquête sur l'état de préparationdes entreprises, les raisons motivant la préparation ou lanon-préparation de celles-ci, les principaux centres depréoccupation de l'entreprise et les domaines quientraîneront des frais et des économies; la secondeenquête relate deux études de logiciels destinéesà évaluer et à répondre à l'impactde l'euro sur les systèmes informatiques.
Les premières réponses à l'enquêteindiquent que:
En Europe en général, 27% dessondés seulement ont pris les mesures nécessaires envue de se préparer à l'introduction de l'euro, 8% ontélaboré un plan et 9% ont engagé une formequelconque de formation du personnel. Cependant, dans certains pays(en Allemagne par exemple), 60% des entreprises ont commencéà se préparer.
Environ 1 sondé sur 5 a désigné une personnepour coordonner l'introduction de l'euro. Le coordinateur favorireste le directeur des finances/chef comptable. Cetteresponsabilité s'étend généralementà d'autres départements parmi lesquels les plusdemandés sont les finances et le départementinformatique.
86% des sondés n'ont pas encore défini la date deconversion des systèmes pour faire face, en tout ou en partie,à l'euro, bien que cette proportion se réduise à70% dans certains pays tels que la Belgique et l'Allemagne.
La plupart des entités pensent qu'il est trop tôtpour se préparer: le manque d'information sur les exigencesqui pèseront sur les systèmes et l'incertitude quantaux intentions des gouvernements semblent être les raisonsprincipales de cette inaction.
Les principaux domaines d'économie ou de plus grandeefficacité découlant de l'adoption de la monnaie uniquesemblent être la plus grande transparence des prix et laréduction des risques ou coûts du taux de change.
La moyenne d'estimation des coûts supplémentairesengendrés par l'introduction de l'euro est estiméeà 50.000 écus avant le 31/12/98 et à 50.000écus supplémentaires pendant la période detransition entre 1999 et 2001.
13% seulement ont été influencésjusqu'à maintenant par les fournisseurs, concurrents etclients en ce qui concerne la décision de se convertirà l'euro ou non; la plupart sont indécis.
La banque reste la source la plus cotée de conseilextérieur sur l'euro (27%). Les fournisseurs de logiciels(22%) et les cabinets comptables (17%) comptent égalementparmi les sources de conseils.
La détermination des dates et des participants à lamonnaie unique ainsi qu'une orientation plus claire sur lesrègles comptables constituent les principaux domainesd'information recherchés par les sondés.
L'enquête a également révélé queplus les organisations sont en possession de toute l'informationpratique et technique, plus elles sont susceptibles de sepréparer. Cela signifie que l'accès aux sourcesd'information telles que le Service d'information sur l'euro de laFEE, disponible sur Internet à l'adressehttp://www.euro.fee.be est essentielle. Nous encourageons leslecteurs de ces bulletins d'information à faireconnaître le plus possible cette source d'information; parailleurs ce service est gratuit.
Les études de logiciels
Les résultats des études de logiciels qui devraientêtre disponibles en janvier 1998 sont conçues:
Pour offrir un diagnostic susceptible d'aider lesdirecteurs des PME à identifier le scénario dechangement le plus approprié aux logiciels comptables de leurentreprise, à savoir le «big bang»,«l'évolution graduelle» ou l'exploitation enparallèle et après cette décision, àidentifier les logiciels d'exploitation devant êtrechangés, la portée du changement requis et lespriorités.
Pour définir ce que signifie réellement«l'euro- compatibilité» des logiciels comptables,selon le scénario de changement adopté parl'entreprise.
Ces deux études couvriront les questions devant êtreexaminées par l'entreprise plutôt que par lesfournisseurs de logiciels et traiteront aussi bien descomplexités de la période de transition que duprocessus effectif de conversion à l'euro.
La première étude sera conçue pour permettreaux directeurs d'identifier les facteurs internes et externes quiinfluenceront les décisions commerciales de leur entreprise aumoment de l'introduction de l'euro pendant la période detransition, ainsi que le processus de conversion effectif. Elledécrira également les quelques options de changementparmi lesquelles les entreprises pourront choisir et la liste decontrôle identifiera les risques et les complexités desapproches alternatives telles que le «big bang» ou«l'évolution graduelle». Pour chaquescénario, elle aidera les directeurs à identifier leslogiciels d'exploitation requérant les modifications les plusimportantes et les plus coûteuses ou un remplacement global,ainsi que les priorités.
La seconde étude permettra à la FEE de publier unrapport, accessible à tous, qui:
Fournira aux acheteurs une explication de ce qu'est lacompatibilité à l'euro, d'un point de vue purementtechnique et adapté au scénario choisi parl'entreprise; et
Offrira aux fournisseurs de logiciels une plus grandeclarté sur les exigences de la compatibilité avecl'euro, précisions encore inexistantes à l'heureactuelle.
Ce rapport aura pour objectif de montrer lescaractéristiques de la compatibilité à l'euroqui sont obligatoires et celles qui sont nécessaires en vue defaciliter le scénario de changement adopté.
Directeur de Projet: Noel Hepworth (voir en-dessous)
Project Manager: Maria Teresa Venuta
FEE
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1040 Bruxelles
Belgique
FEE Euro Helpdesk
Tel: 32 2 285 4080
Fax: 32 2 231 1112
E-mail: secretariat@fee.be
Noel Hepworth - adresse RU
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7th Floor, NLA TOWER
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Croydon CR0 0XT
Royaume-Uni
Tel : 44 181 667 1144
Fax: 44 181 681 8058
E-mail: Noel.hepworth@ipf.co.uk
Euro Helpdesk - France
Henri Giot
Ordre des Experts Comptables
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75817 Paris Cedex 17
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Tel: 33 1 4415 6000
Fax: 33 1 4415 9005
Euro Helpdesk - Allemagne
Klaus-Peter Feld,
Institut der Wirtschaftsprüfer
en Allemagne e.V
Tersteegenstrabe 14
40474 Düsseldorf
Allemagne
Tel : 49 211 456 1161
Fax: 49 211 456 1233
Euro Helpdesk - République d'Irlande
Paddy O'Boyle
Institut des Experts-comptables d'Irlande
87-89 Pembroke Road
Dublin 2
République d'Irlande
Tel: 353 1 668 0400
Fax: 353 1 668 0842
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Pays-Bas
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Edité par FEE 1997
Droit d'auteur FEE 1997
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