Un consensus s'est dégagé sur le fait qu'unecertaine forme de double indication en euro et en unitésmonétaires nationales des revenus, des valeurs et des prixétait nécessaire afin de faciliter lacompréhension et l'acceptation, de même quel'établissement d'un climat de confiance, àl'égard de la nouvelle monnaie. Les opinions divergenttoutefois sur les formes que ce double affichage doit revêtir,sur son champ d'application, sur la durée au cours de laquelleil doit intervenir et sur la nécessité deréglementer sur cette question.
Tandis que de nombreuses associations de consommateurs demandentque le double affichage soit obligatoire, d'autrespréféreraient qu'il reposent sur une démarchevolontaire complétée par l'institutionnalisation d'unsuivi à partir de 1998. Toutes insistent sur lanécessité de campagnes de formation et d'information demême que sur la possibilité d'utiliser la monnaiescripturale et la monnaie électronique à partir de 1999afin de "pratiquer l'euro".
Les organisations de détaillants et les entreprisessoulignent, quant à elles, qu'aucune législationcontraignante ne devrait être adoptée à cetégard, car elle entraînerait en définitive descoûts plus élevés qui devraient êtrerépercutés sur les consommateurs. Les forces dumarché et la pression concurrentielle devraient suffireà assurer que les consommateurs soient bien informés etprotégés contre les hausses de prix. Cette informationet cette protection pourraient être renforcées par desaccords volontaires ou des codes de bonne pratique, dont l'adoptionpourrait être encouragée par les autorités.
Compte tenu des différences qui existent entre lesstructures et les potentialités à l'intérieur dusecteur du commerce et de la distribution, ainsi qu'entre lesÉtats membres, il semble malaisé de mettre en place unelégislation qui serait appliquée de manièreéquitable et qui ne fausserait pas la concurrence. Parailleurs, une législation commune garantirait une protectionégale à tous les consommateurs et des coûtscomparables pour les secteurs concernés dans lesdifférents États membres participants.
La Commission a l'intention de déterminer avant la finde 1997 si une approche commune sur le double affichage estnécessaire dans tous les États membres participants, sicette approche commune doit être mise en oeuvre par l'adoptionde dispositions législatives au niveau national oueuropéen, s'il convient plutôt de laisser jouer lesforces du marché ou s'il faut s'en tenir à des accordsvolontaires ou à des codes de bonne pratique faisant l'objetd'un contrôle approprié.