Simon-Creyssel :
3 Grandes orientations
Trois orientations générales sont proposées, qui se décomposent en 30 propositions, dont certaines ont été déjà suiviés par les pouvoirs publics.1. Créer les conditions d'un passage progressif et à moindre coût des entreprises à l'euro pendant la période transitoire
(11 propositions) :
les entreprises devraient pouvoir établir leurs comptes en francs ou en euros dès le ler janvier 1999,l'article 16 du Code de commerce devrait être modifié avant 1998,les obligations légales et réglementaires des entreprises devraient pouvoir être réalisées dans la devise de leur choix,le paiement de l'impôt devrait pouvoir être effectué en euros ou en francs à partir de 1999,les contrôles fiscaux devraient être effectués à partir de la monnaie de référence choisie par l'entreprise,les déclarations fiscales devraient en revanche continuer à être établies en francs jusqu'en 2002, mais, si nécessaire, par simple conversion des états de synthèse en euros,les entreprises devraient pouvoir bénéficier d'une flexibilité suffisante dans le choix de la date de passage à l'euro de leur sphère sociale, même s'il apparaît souhaitable que cette transition soit essentiellement réalisée en fin de période,les déclarations sociales devraient rester en francs jusqu'au ler janvier 2002 sous réserve qu'aucune solution technique ne soit trouvée pour permettre une conversion informatique par l'ensemble des organismes sociaux,les cotisations sociales pourraient être payées en francs ou en euros à partir du ler janvier 1999un texte législatif devrait permettre la délégation aux organes sociaux des décisions de conversion du capital social,les opérations sur titres réalisées dès 1999 par des société cotées ayant maintenu leur comptabilité en francs devraient être converties en euros.2. Veiller aux conséquences de l ‘irtroduction de l 'euro sur les relations entre les entreprises et leurs partenaires
(13 propositions) :
établir la continuité de la chaîne de facturation,les contraintes/coûts liés au passage à l'euro de la chaîne d'achats/de facturation doivent être à la charge de l'entreprise qui en prend l'initiative,mettre à la disposition des entreprises l'ensemble des moyens de paiement scripturaux en euros dès le ler janvier 1999,autoriser le maintien des comptes de banques libellés en anciennes unités monétaires pendant la période transitoire,respecter un certain nombre de principes pour l'établissement des bulletins de salaire en Euro, ceci quelle qu'en soit la date,assurer la sécurité juridique lors de l'établissement des bulletins de salaire en euros au cours de la période transitoire,ne pas alourdir les contraintes des entreprises qui établiraient des bulletins de salaire en euros pendant la période transitoire,donner un information sur les niveaux en euros des principaux éléments de barème ou de seuils sociaux nécessaires aux entreprises dès 1999,communiquer de façon complète et transparente en direction des consommateurs en donnant toute les explications nécessaires sur : - l'évolution des prix pendant et après la période transitoire,
- l'application des règles légales de conversion et d'arrondi,
informer les consommateurs de manière différenciée au cours des étapes d'introduction successive de l'Euro,réduire au minimum nécessaire la période d'échange de six mois prévue pour l'introduction des pièces et billets en euros,être attentif aux conséquences d'un affichage des prix en euros au cours de la période transitoireorganiser la période d'échange de la monnaie nationale.3. Donner aux entreprises une vision globale de l'environnement juridique, fiscal ou social du passage à l'Euro.
(6 propositions) :
le traitement comptable et fiscal des charges liées à la monnaie unique devrait pour l'essentiel suivre les règles de droit commun,les comptes clos au 31 décembre 1998 devraient utiliser les parités arrêtées pour le ler janvier 1999,le traitement comptable des opérations de couverture non dénouées lors de l'introduction de l'euro devraient respecter le principe de symétrie défini par le CNC,le traitement comptable à retenir pour les écarts de conversion devrait être identique à celui retenu au niveau européen sous réserve d'un traitement particulier éventuel pour les établissements de crédit.les entreprises devraient retenir la parité arrêtée au 1 er janvier 1999 pour la présentation descomptes des exercices antérieurs et avoir le choix des modalités de conversion des soldes d'ouverture dupremier exercice tenu en euros. les arrondis de conversion devraient être enregistrés dans le seul compte constitutif du résultatfinancier.