Les entreprises sont tenues d'appliquer la règle du NI-NI, ni interdiction, ni obligation. Elles ont donc à anticiper les choix de basculement à l'Euro des fournisseurs et des clients et intégrer ces choix dans leur gestion sans en être prisonnières.
La maîtrise qu'elles pensent avoir du basculement peut être contredite par des phénomènes de porosité. Ainsi, pendant la période transitoire, il est probable que personne ne pourra éviter de traiter au moins quelques opérations en Euros, même les entreprises les moins exposées (artisans, TPE).
Il sera commercialement difficile de refuser des chèques en Euros au cours de la période transitoire, que ce soit ponctuellement ou systématiquement. Enfin il sera difficile de traiter avec ceux des grands groupes qui auront basculé leurs opérations commerciales en Euros dès le début de 1999.
Ces contraintes doivent conduire à repenser dès aujourd'hui les chaînes de facturation et d'approvisionnement et de les repenser dans un nouvel environnement.