Entrez dans la Bande !

En Mai 1996, je suis contacté par Jean-Louis NEE, patron d’Actufax, pour participer à à Angoulême à une réunion de travail d’un groupe informel « Parc de l’Image Virtuel » qui regroupe une dizaine de personnalités Angoumoises, dont le fondateur du Festival de BD lui-même Francis GROUX, et son président d’alors Yves POINOT.

La ville d’Angoulême, ainsi que le département et la région, ont  en effet jeté les bases d’un projet de « Pole Image » autour du CNBDI. L’ambition du projet est multiple : infrastructurelle, industrielle et touristique. Ce groupe informel s’est constitué avec la volonté d’être proactif, d’apporter des idées, de constituer d’un projet structuré à partir de ces idées, et potentiellement d’initier et d’accompagner sa réalisation.

L’idée de base du groupe est de constituer au sein même de la ville une série d’attractions centrées sur la Bande Dessinée, utilisant les technologies de l’image les plus poussées, et reliées entre elles par un parcours.

La proposition originale du groupe pour ce premier maillon est d’abord de positionner un signal fort – et donc monumental. Le signal proposé est la fusée de Tintin, haute de 60 mètres (!), la fusée sera « visitable »; elle contiendra des expositions,  sur l’univers de Tintin voire d’autres.
C’est donc bien ce groupe qui est à l’origine du projet d’installer la Fusée de Tintin à Angoulème, qui donnera lieu à un appel à projet international quelques années plus tard.

PREMIERES PROPOSITIONS

Suite à cette réunion, je rédige un document qui propose de renommer le projet « Entrez dans la bande« , en référence aux expériences d’immersion que permettent les NTIC. Ce document comprend plusieurs propositions d’attractions dont :

  • Un voyage immersif dans l’univers de la SF, à l’intérieur d’une péniche amenant juqu’à la Fusée.
  • Une planche de BD personnalisé : possibilité pour un visiteur d’être inclus en tant que personnage dans une planche de BD ce son choix, au côté de son héros favori.
  • Une video souvenir en compagnie de son héros de BD :  Reposant sur le concept de « studio virtuel », et de « motion capture » cette idée doit permettre au visiteur de repartir avec une vidéo de quelques minutes où on le voit évoluer, au côté de son personnage de BD favori, dans les décors en 3D. Il pourra parler à ce personnage, qui ne se gênera pas pour lui répondre.
  • Un jeu de « Shoot them up ! »  contre Lucky Luke en immersion

Suite à ces propositions, le groupe se transforme en association en prenant le nom d’Entrez dans la bande ! » (j’en deviens le secrétaire), et c’est la proposition de video en 3D temps réel qui retient son attention.

Lire les propositions ici !

UNE VIDEO EN 3D TEMPS REEL

Je monte alors un projet autour de cette idée en identifiant un partenaire technologique après avoir tout le monde (Canal +, Dargaud, Medialab, etc. ). Ce sera ANIMARE jeune pousse qui vient de mettre au point un studio virtuel temps réel.

Nous décidions de travailler, évidemment, sur l’univers de Valérian. Contact est pris avec Frédéric CROS du Pôle Image pour trouver le moyen de financer le projet pour le festival BD de 1999.

Tout semble aller bien, mais un peu trop en avance sur son temps, le projet ne verra pas le jour, faute de financement.

Lire le projet ici !

 LA FUSEE

En mai 1998, la ville d’Angoulême lance son appel d’offre pour la construction de la fusée et la conception des attractions associées, après que Nick RODWELL lui-même l’ait annoncé lors du festival 1999.

L’association décide évidemment d’y répondre, en essayant de jouer la carte de la légèreté. Nous nous associons à « Partenaires Développement« , société d’aménagement urbain ayant pignon sur rue, qui a entre autres travaillé avec ZA production de Maurice BENAYOUN, et qui qui a déjà une expérience d’installation interactive.

La proposition, en terme de contenu est basée sur une série de mes propositions sur l’usage de la fusée.

Nous ne sommes pas retenus, mais continuons de suivre avec attention le développement du projet dont les dimensions pharaoniques du projet nous inquiètent, comme sa déconnexion des ambitions de développement local. En 1999, comme en 2002, nous écrivons aux acteurs politiques du projet, avant que le projet ne soit finalemetn complètement abandonné en 2003.