IMERP

En 1990, je vis à Singapour depuis aout 1989, et je suis déjà connu et adopté par la communauté des TIC dans cette fantastique Cité-Etat.

J’apprends qu’un appel d’offre est lancé pour concevoir et mettre en place un système intelligent de péage de la CBD (Central Business District) de la ville, pour remplacer les opérateurs humains qui vérifient visuellement chaque jour que les véhicules qui rentrent dans la zone sont munies de leur macaron.

J’ai alors une idée – lumineuse évidemment ! : celle d’ utiliser les technologies de téléphonie cellulaires montantes et ce qui ne s’appelle pas encore la RFID (transpondeurs).

Le système fonctionne de la manière suivante :

  • Chaque voiture dispose d’un système communicant  :
    • Une Puce-Transpondeur, identifiant de manière unique chaque voiture
    • Un système embarqué qui mémorise les passage dans la zone.
    • Un système de communication cellulaire avec un système central de recouvrement.
  • Toutes les entrées et sorties de la zone sont dotées de portiques communicants, qui  lisent les puces associées à chaque voitures passant au dessous de ceux-ci.
    A chaque entrée, le système embarquée dans la voiture note la date et l’heure d’entrée, et de manière identique à chaque sortie.
  • Chaque mois, la voiture communique avec le serveur du système central ses heures et durée de passage, au travers du système de téléphonie cellulaire embarqué
    C’est le système central qui calcule et facture.
  • Toutes les stations services de l’ile sont dotés d’un système de communication avec les systèmes embarqués, ce qui permet de vérifier que la voiture est en règle, puisque chaque voiture devra bien passer par une station service à un moment ou à un autre.

Le grand avantage de ce système est :

  • sa simplicité :
    • Il n’y a en effet aucune tâche complexe menée dans la voiture.
      Celle-ci dispose d’un simple compteur, qui est déclenché par le passage sous les portiques.
    • Aucun système complexe ne doit être mis aux entrées et sorties de la zone (des caméra par exemple)
    • Aucun logiciel de reconnaissance d’image en temps réel n’est nécessaire
  • Sa modularité :
    • Les Portiques peuvent être parfaitement mobiles, ce qui permet de disposer d’un système de péage à volonté, sur n’importe quelle zone, suivant les événements (autoroute, parking, etc.)

Il faut évidemment se remettre dans la situation technologique de 1990 pour comprendre l’intérêt de la proposition. 😉 (pas de GSM, pas d’internet, pas de WIFI, etc.).

La ville de Singapour a effectivement mis en place son système bien plus tard, basé sur un système de caméra et de logiciel de reconnaissance en temps réel.

Lire ici ma proposition (en anglais).