Dès 1980, ma Maîtrise d’informatique en poche, je sais que l’informatique est l’outil qui va changer le monde dans toutes ses dimensions, et qu’elle est donc un levier politique.
Je sais aussi, déjà, que la créativité et l’intelligence sont les seules forces à partir desquelles un monde nouveau peut surgir, – mieux, doit surgir – en réponse à la complexité croissante de notre société, de notre monde.
En Rocardien cohérent, je crois en l’intelligence des gens, en leur capacité à se saisir des problèmes et à les résoudre. Je sais donc qu’un nouvelle forme d’organisation humaine, et des pouvoirs, doit se mettre en place, et que les TIC sont le moyen de le faire.
In « IT », « I » Stands for « Intelligence »
Vivant alors a Singapour, j’ai l’occasion, en novembre 1990 de mettre sur le papier cette vision à l’occasion d’un Colloque organisé au Japon (à Kyoto) sur le thème « Harmonie entre Technologie et Culture ». J’écris donc un article dont le titre est « In IT, ‘I’ Stands for Intelligence » (« le I de IT est le I de Intelligence »).
Je crois pouvoir dire qu’il anticipe sur de nombreuses évolutions des usages numériques et de la place prépondérante que le numérique prendra dans la vie des gens, de leur nécessaire implication.
Vous pouvez lire ici ce papier.
La Véritable Histoire d’Alexandre Pierre Meilleur
Je mettrais aussi cette vision en scène en 1999 dans une Bande Dessinée imaginée pour l’APM (Association pour le Progrès du Management) – « La Véritable Histoire d’Alexandre Pierre Meilleur, Entrepreneur du XXème siècle« .
J’y imagine et illustre le prochain roman de Jules Verne, censé se passer en 1999, et où l’entrepreneur est le héros du siècle qui vient.
Pour Une politique Numérique Commune
En 2003, je cosigne un texte avec mon ami Laurent CERVONI dans la revue parlementaire « Les Dossiers de l’Abécédaire parlementaire » un plaidoyer pour la mise en place d’une Politique Numérique Commune au niveau européen.
La conclusion du papier était la suivante :
« A chaque époque ses défis. La Politique Agricole Commune a permis en son temps à une Europe volontariste de remodeler et de moderniser sa filière agro-alimentaire. Aujourd’hui, seule une « Politique Numérique Commune » est en mesure de faire entrer l’Europe dans la société de l’Intelligence, c’est à dire de lui offrir les perspectives d’un développement économique durable – cocktail vertueux de valeur ajoutée et d’emplois trés qualifiés – et de consolider en le modernisant son modèle social, où, plus que jamais, l’implication active des citoyens est nécessaire. »
Nouveaux Réseaux, Nouveaux Pouvoirs : Pour une Démocratie Renouvelée
En 2005, alors au PS, j’écris une contribution pour le Congrès du Mans, co-signé entre autres par mon camarade Laurent Cervoni, sur l’impact des réseaux et des pratiques et les conséquences nécessaires en terme d’organisation politiques et de pratique du pouvoir.
Voici ce qu’il est dit dans l’introduction :
« De façon synthétique, le mal qui ronge la société française, et au-delà, l’ensemble des sociétés développées, trouve son origine dans le hiatus grandissant entre l’organisation sous-jacente réelle de ces sociétés et l’organisation des pouvoirs qui visent à la piloter. Les structures, les pratiques et outils, et les profils de la plupart des élus sont formatés pour un monde qui a disparu : peu complexe, fermé, peu éduqué, fortement hiérarchisé, lourdement industriel, doté d’une importante inertie. Ils ne sont pas adaptés au monde qui s’avance : très complexe, très ouvert, très éduqué, basé sur la conception, volatile et changeant en permanence. »
Vous pouvez lire cette contribution ici.